Projets de recherche dans le cadre du programme First de la Région Wallonne

Projet ACTION (Etude de développement d’un système de monitoring réseau par sonification)


L’ « Affichage Auditif » prend une importance croissante ces dernières années. On le rencontre dans la synthèse vocale, dans les « icônes auditives », dans l’aide aux malvoyants et dans la sonification. Cette dernière utilise le système auditif humain comme interface pour interpréter des données. La sonification est particulièrement attrayante dans les situations où l’ouïe perçoit des informations pendant qu’une autre activité est pratiquée. Elle est également intéressante lorsqu’aucune visualisation n’est possible. La sonification n’est pas destinée à remplacer systématiquement les systèmes visuels mais bien à être utilisée lorsqu’elle se montre plus performante ou lorsqu’elle joue un rôle complémentaire à ceux-ci.

Les réseaux informatiques sont actuellement ancrés dans toutes les entreprises, les écoles, les organisations, les administrations, les usines, etc. Leur fonctionnement optimal doit être garanti et est vital pour le bon fonctionnement de notre société. Les grandes entreprises ont les moyens d’employer une équipe de spécialistes qui veille sur ces réseaux en scrutant des écrans de monitoring toute la journée et même souvent toute la nuit. Les moyennes et petites entreprises ne peuvent généralement pas s’offrir ce luxe. Les universités, les écoles et les organismes publics encore moins.

Dans ce contexte, la sonification de l’activité du réseau paraît donc une solution évidente pour détecter les problèmes, les dysfonctionnements, les usages abusifs, les attaques, etc. sans devoir monopoliser des employés pour cette unique tâche. Ces derniers peuvent ainsi vaquer à leurs occupations tout en gardant « une oreille » sur le fonctionnement de leur infrastructure informatique.

Le projet consiste à mettre au point un logiciel qui analysera en temps réel le trafic d’un réseau et le « sonifiera » de manière à pouvoir surveiller le fonctionnement des infrastructures informatiques par l’audition. Le logiciel sera paramétrable et pourra s’adapter à tout type de structure.

Projet RIFLeX (Radio imagerie et quantification de l’iode thyroïdien par fluorescence X)


La thyroïde est une glande qui métabolise l’iode pour synthétiser les hormones thyroïdiennes dont le rôle est essentiel tout au long de la vie. Un apport optimal en iode dans notre alimentation est indispensable pour le bon fonctionnement de la thyroïde et permet de diminuer le risque de maladie de cette glande. De nombreux pays, y compris européens dont la Belgique, souffrent d’un apport insuffisant en iode. L’importance de cette carence est plus accentuée dans le sud de la Belgique.

Une carence en iode, même légère, augmente le risque de maladies thyroïdiennes. La carence en iode est donc un problème de santé publique au niveau mondial et particulièrement en Europe.

Ce projet a pour objectif de développer un dispositif permettant d’obtenir des informations quantitatives sur la concentration en iode dans la thyroïde via l’utilisation de rayons X de faible énergie destinés à induire la fluorescence de l’iode présent dans la thyroïde au moment de cette mesure. Outre la quantification de l’iode, des applications concrètes dans l’imagerie et la détection de certaines pathologies thyroïdiennes peuvent découler directement de ce projet.

Projet de recherche dans le cadre du programme WB Green de la Région Wallonne

Projet Iliade (Integrated Light and Image Analysis for Alloys Detection)


Le projet ILIADE s’inscrit dans le contexte du recyclage de plus en plus exigeant des déchets polymétalliques complexes tels que les Véhicules Hors d’Usage (VHU), les Déchets d’Équipements Électriques et Électroniques (DEEE) et les ferrailles légères.

Les stratégies de recyclage pour ces déchets, après démantèlement des éléments à haute toxicité et/ou à haute valeurs ajoutées (pots catalytiques, batteries, etc.) reposent sur le broyage des carcasses métalliques. Après le broyage, les résidus sont généralement subdivisés en plusieurs flux de granulométrie homogène. Actuellement, le traitement des fragments les plus grossiers (>10 cm) est effectué un peu partout dans le monde via des méthodes de séparation physique, par tri automatique ou par tri manuel dans les pays émergents. Par contre le recyclage des fractions fines (< 5 mm) est encore peu développé.

L’objectif principal du projet est de mettre au point un système analytique destiné au contrôle de qualité des fractions issues du tri de matières recyclables. La réalisation de cet objectif devra permettre:

de réduire sensiblement les pertes en métaux dans les installations de recyclage
d’optimiser le fonctionnement des séparateurs en permettant de calculer leur rendement dans des délais n’excédant pas quelques dizaines de minutes
de commercialiser les produits à leur juste valeur marchande
d’augmenter la valeur ajoutée des produits commercialisés en étant capable de garantir une certaine homogénéité du produit aux acheteurs
d’analyser précisément le taux de recyclage réel d’un métal (bilan matière)
de diriger un produit vers la filière de valorisation la plus appropriée.
Le partenaire académique principal du projet, le département GEMME de l’université de Liège, a identifié les technologies adaptées aux besoins, notamment la LIBS (Laser Induced Breakdown Spectroscopy). En attaquant la surface métallique via une impulsion laser de haute intensité, la LIBS génère un plasma dont le spectre est caractéristique de la composition du matériau. La solution proposée dans ce projet est d’utiliser l’analyse d’image (vidéo) pour piloter le laser et ainsi pouvoir associer chaque analyse LIBS à un fragment de taille et de position connue.

Le département mécanique de l’ISIB est associé au projet pour le pilotage du laser et la réalisation mécanique du prototype, ainsi que dans la mise au point d’un dispositif de séparation des particules sur base de l’analyse effectuée.

Collaborations industrielles dans le cadre du programme des chèques technologiques de la région Wallonne

Projets de gestion environnementale de deux entreprises de traitements de surface par dépôts électrolytiques.

Les étapes de l’étude sont les suivantes :

  • Réalisation de l’inventaire des flux de matières et d’énergie des procédés utilisés dans les ateliers
  • Identification des contraintes économiques et législatives liées aux procédés mis en œuvre
  • Etablissement des critères les plus importants qui permettent de mettre en œuvre les techniques les plus appropriées (Batnec : Best Available Technology Not Exceeding Excessive Cost).